Deux candidats sur trois mentent sur leur cv. Qui n’a pas été tenté d’enjoliver la réalité de son cv? Changer des dates pour masquer un vide dans son parcours? S’attribuer des résultats ou des objectifs qui ne sont pas de son fait ?
C’est à peu près 65 % des candidats qui mentent sur leur cv. Mais que risquent les tricheurs ?
Tout d’abord, mentir sur son CV est bien évidemment un critère d’élimination des candidats. D’ailleurs, un recruteur sur deux environ déclare avoir recalé un candidat après avoir découvert des anomalies dans le CV.

Quels sont les risques si un candidat triche sur un cv?
Si le candidat passe tout de même ce barrage et est recruté, le risque est de se retrouver en difficulté lorsqu’il va se retrouver au sein de l’entreprise.
Même si un contrat de travail ne mentionne aucune clause relative à la sincérité des informations communiquées, la loyauté et la bonne foi constituent des fondements du droit civil français. Le contrat de travail doit être exécuté de bonne foi. Si bien que la personne s’expose à une procédure de licenciement pour faute grave.
70 % à 90 % des candidats trouvent normal d’arranger leur cv. Pour eux, il s’agit d’une manière d’améliorer ses chances en arrangeant quelques éléments du CV pour montrer que l’on est la personne recherchée.
Il y a toutefois deux catégories dans les fausses informations communiquée sur un cv :
- Tout d’abord, mentir sur un diplôme ou une qualification. Cela concerne environ un candidat sur quatre et la sanction est rédhibitoire. Surtout parce que les écoles ont souvent des annuaires d’anciens et le candidat sera rapidement démasqué. Quant à l’usurpation de diplôme, le candidat s’expose à des sanctions pénales. D’autant plus qu’aujourd’hui, beaucoup de services rh demandent ensuite une copie du diplôme.
- Ensuite, il y a les mensonges liés aux compétences. Prétendre par exemple qu’on maîtrise parfaitement l’anglais alors que ce n’est pas le cas. D’abord, vous risquez de vous retrouver à passer une partie de l’entretient dans cette langue et vous serez vite démasqué. Et même si cette sélection n’a pas eu lieu, le candidat sera incapable de réaliser le travail pour lequel il est recruté.
Enfin, on trouve dans cette catégorie des « fraudes manifestes », comme les mensonges sur la carrière ou les responsabilités exercées. Le risque, là encore, est que la supercherie soit découverte. Les exemples sont nombreux : s’attribuer des compétences de managers ou de dirigeants sans avoir exercé ses fonctions, travailler dans une entreprise qui n’a jamais existé, exagérer des succès et des objectifs atteints par d’autres.
Evitez aussi de vous prétendre manager si vous ne l’avez pas été. La vérification peut être effectuée rapidement auprès de votre ancien employeur et votre crédibilité sera anéantie.
Adapter son CV en fonction des compétences requises reste la norme. Mais il ne s’agit pas de mentir, plutôt d’omettre ou d’insister sur certains éléments qui attireront l’œil pour les compétences recherchées.
En résumé, même s’il appartient à l’employeur de vérifier les informations présentées sur votre cv, évitez de mentir.