Le télétravail, un critère dans la recherche d’emploi?
8 cadres sur 10 dans le secteur privé souhaitent pouvoir continuer à télétravailler. La majorité aimerait pouvoir le faire la moitié de la semaine. Les mesures sanitaires transforment les habitudes de travail.
8 cadres du secteur privé sur 10 (83%) souhaitent pouvoir télétravailler à l’avenir. 7 cadres sur 10 souhaitent continuer au moins un jour par semaine, et enfin 11% ”à titre occasionnel”, selon une enquête de l’Apec.
Parmi les cadres désireux d’un télétravail régulier, près de la moitié (47%) veulent télétravailler “deux à trois jours par semaine”, soit la moitié de la semaine, tandis qu’un sur dix aimerait télétravailler “un jour par semaine” (13%) et la même proportion “quatre à cinq jours par semaine” (12%), d’après cette enquête.
Les cadres du privé aspirent ainsi à un modèle mêlant télétravail et présentiel, escomptant gagner en temps et en sérénité. Mais le télétravail en mode “confiné » a révélé aux cadres le risque d’isolement et le besoin d’un environnement adapté.
Imposé à temps complet, le télétravail séduit moins: en septembre, six cadres sur dix (58%) associaient encore “spontanément une image positive” au télétravail, contre neuf cadres sur dix (90%) avant le premier confinement. Les principaux points positifs retenus sont “l’amélioration de la qualité de vie” et “l’amélioration de la productivité”. Mais à l’automne, les cadres étaient “deux fois plus nombreux” (34% contre 17%) à évoquer des “risques” dus au télétravail, comme l’isolement (19%) ou “la surcharge de travail” (16%).
Un nouveau critère dans la recherche d’emploi?
La possibilité de télétravailler est cependant devenue un critère important dans la recherche d’emploi. Elle l’est encore davantage pour les moins de 30 ans. Car l’envie de télétravail est plus forte chez les plus jeunes: 87% des cadres de moins de 30 ans veulent télétravailler, contre 77% des plus de 50 ans.
Le télétravail représente désormais un facteur d’attractivité, au même titre que le package salarial ou les mesures d’équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle. Il devient “un élément différenciant” entre les employeurs, “un moyen de fidéliser” les salariés.
Lors du premier confinement, “les cadres ont dû s’adapter dans l’urgence”, rappelle l’Apec. Aujourd’hui, 62% d’entre eux seraient “intéressés par une formation sur les bonnes pratiques” du télétravail. Un souhait qui concerne 68% des cadres managers et 74% des cadres des fonctions ressources humaines.
Début décembre, un sondage réalisé par l’Ifop pour la SFL (Société foncière lyonnaise) montrait que les Franciliens se situaient dans la même fourchette. 86% d’entre eux souhaitent télétravailler au moins un jour par semaine et le nombre idéal de journées télétravaillées pour eux se situe à 2,1 jours, d’après l’enquête.