Une aide de 150 euros versée fin novembre à 1,1 million de jeunes
Une mesure financière en faveur des moins de 25 ans a été annoncée ce week-end. Il s’agit d’une aide exceptionnelle de 150 euros. Ils seront versés aux 400000 jeunes bénéficiaires des APL et aux étudiants boursiers. La plupart des étudiants devraient donc bénéficier de cette somme.
Les bénéficiaires des APL, eux, devaient percevoir uniquement la prime de 100 euros par enfant. Les jeunes, qui ne bénéficient pas du RSA étaient donc exclus de la mesure. De quoi faire bondir les associations de lutte contre la précarité, alors que, selon l’Observatoire des inégalités, un million des 18-29 ans vit sous le seuil de pauvreté. C’est même la « catégorie d’âge pour laquelle la progression a été la plus forte ces quinze dernières années.
Le gouvernement a rectifié le tir concernant les jeunes
Si « le choix du président de la République » a été de « favoriser l’insertion par le travail », fermant la porte à la demande des acteurs de terrain d’instaurer un RSA jeune, « nous avons aussi pleinement conscience du fait que lorsque survient une crise économique, elle touche d’abord et de plein fouet les personnes précaires et les jeunes », a insisté Jean Castex, qui a également annoncé l’avancement de la trêve hivernale dès ce dimanche au lieu du 1er novembre.
Le gouvernement mise sur le plan 1 jeune 1 solution lancé fin juillet, d’un montant de 6,7 milliards d’euros sur deux ans, du « jamais vu » selon le Premier ministre. Que prévoit-il, alors que les 800000 suppressions d’emplois prévues en 2020 par la Banque de France n’incitent guère à l’optimisme? Outre les 4000 euros destinés aux employeurs pour favoriser 450000 embauches d’ici janvier 2021 et les 100000 places supplémentaires en service civique, ce plan prévoit 300000 « parcours d’insertion » pour les jeunes les plus éloignés de l’emploi et 200000 places supplémentaires en formation.
Pour les jeunes en échec dans l’enseignement supérieur, 100000 nouvelles formations qualifiantes ou préqualifiantes seront proposées « dans les métiers d’avenir ». Par ailleurs, des « contrats aidés » dans le secteur marchand, supprimés en 2017 par la nouvelle majorité, seront rétablis, en les ciblant sur les jeunes les plus éloignés de l’emploi.
Enfin, ils seront 50000 en 2021 à bénéficier de la Garantie jeune, un dispositif d’insertion géré par les Missions locales pour les jeunes sans emploi ni formation avec un accompagnement renforcé pendant un an avec une allocation mensuelle de 497 euros.