Plus de 200 000 emplois détruits au second trimestre
Le privé comme le public sont touchés. Ces chiffres succèdent aux près de 500 000 du premier trimestre.
Selon les dernières données publiées ce mardi 8 septembre par l’Insee et l’Acoss (l’Agence centrale des organismes de sécurité sociale), les destructions de postes se sont multipliées au second trimestre. De fin mars à fin juin inclus, l’emploi salarié a de nouveau reculé, de 0,9%, représentant 215.200 destructions nettes de postes.
Au total, «sur un an, l’emploi salarié chute de 572.900», résume l’Insee, dont près de 90% dans le privé. De fait, en un semestre seulement, deux ans de créations d’emplois ont été annulés. Par contre, l’intérim a augmenté de 23%.
En regardant les secteurs concernés par la baisse, l’emploi industriel arrive en tête. Mais les services marchands et les services non marchands sont aussi nettement impactés. Seule la construction se stabilise.
Une année 2020 compliquée pour l’emploi.
L’année 2020 devrait être marquée par un bilan sombre pour l’emploi, selon les projections de plusieurs institutions. Dans le dernier projet de loi de finances rectificative, Bercy a chiffré le recul de l’emploi total à -2,8%. Cela représente 800 000 emplois nets en moins sur l’année. En effet, tout le monde s’attend à ce que le chômage augmente nettement ces prochains mois.
L’année 2021 devrait se révéler plus porteuse : la Banque de France prévoit un taux de chômage qui atteindrait un pic de 11,8% sur le premier semestre puis descendrait progressivement jusqu’à 9,7% fin 2022.
La croissance devrait elle aussi rebondir de près de 7% l’an prochain, après une chute de 10,3% cette année. Bercy s’attend à une remontée du PIB de 8%, «hors effet du plan de relance», mais cette prévision n’est pas définitive.
Un marché de l’emploi qui se révèle compliqué pour les jeunes étudiants qui sortent sur le marché de l’emploi.