Emploi : les offres remontent un peu à l’approche du déconfinement
Emploi cadre : –40% sur un mois
Certaines entreprises ont choisi de stopper leurs recrutements quand d’autres les reportent. En un mois le volume d’offres d’emploi cadre a chuté de –40%, Mais à l’approche du déconfinement, les offres remontent un peu.
Les trois secteurs qui habituellement recrutent le plus de cadres (l’informatiques, l’ingénierie R&D et le conseil et gestion des entreprises) subissent aussi une baisse importante. Idem pour les fonctions habituellement les plus recherchées qui affichent des baisses de 38% (informatique), 39% (commercial, marketing) et 39% (études R&D).
Mais les cabinets de recrutement ont besoin de relancer leurs offres de services auprès des entreprises.
Chaque semaine, la Dares (service statistique du ministère du Travail) tient la comptabilité de l’emploi et surtout du chômage partiel qui a explosé depuis le confinement. Si plus d’un salarié sur deux du secteur public est actuellement en chômage partiel (soit plus de 10 millions de personnes au 22 avril), le nombre d’offres d’emploi en ligne publiées la semaine du 10 au 16 avril est à la hausse : il remonte à 80% du niveau pré-confinement. Il était descendu à 60% au cours des trois dernières semaines.
On note une augmentation des offres d’emploi à destination des cadres, notamment ceux de l’informatique. Par ailleurs, les ministres du Travail des pays membres du G20 ont redit leur volonté de protéger le marché de l’emploi fortement fragilisé par la pandémie du coronavirus à travers le monde.
«Nos pays vont continuer à explorer les moyens pour soutenir les compagnies et les employeurs, notamment les micro, petites et moyennes entreprises, afin de maintenir l’emploi et soutenir les travailleurs affectés lors de cette période pleine de défis», ont-ils ajouté. «Des mesures seront élaborées selon les circonstances nationales, cela pourra inclure des transferts de fonds, des crédits d’impôts, des subventions, des prêts et des aides sur salaires», ont-ils précisé.
Le marché mondial de l’emploi affronte avec la pandémie de Covid-19 sa plus «grave crise depuis la deuxième guerre mondiale», selon l’Organisation internationale du travail (OIT) qui a estimé à 1,25 milliard le nombre de personnes courant un risque élevé de licenciement ou de réduction de salaire. Les pays arabes et l’Europe devraient être fortement touchés, au regard de leur population, mais en chiffres absolus, c’est la région Asie-Pacifique qui devrait souffrir le plus en cette période de l’année, selon l’OIT.