L’emploi est la première préoccupation des jeunes en France
Selon une étude réalisée à l’initiative des missions locales, l’emploi est le sujet numéro un pour les trois quarts des 24 000 jeunes interrogés. Un tiers d’entre eux se disent inquiets ou très inquiets pour leur avenir, notamment par crainte de ne pas trouver d’emploi.
L’emploi est le sujet numéro un de préoccupation des jeunes, un tiers d’entre eux se disant inquiets ou très inquiets pour leur avenir, selon une enquête réalisée auprès de 24 000 jeunes suivis par les missions locales en France.
Devant la crise sociale liée au coronavirus, l’exécutif prépare un plan pour l’emploi des jeunes afin d’essayer d’amortir le choc pour cette catégorie.
Parmi les jeunes de 16-25 ans interrogés, un tiers étaient en emploi avant le confinement, et 42,5 % d’entre eux ont perdu leur emploi pendant le confinement. Un tiers se dit confiant, un autre tiers inquiet face à l’avenir, un dernier tiers ni l’un ni l’autre.
Parmi les inquiets, trois quarts craignent de ne pas trouver d’emploi en raison de la crise. La question de l’emploi est en tête des préoccupations (77 %), suivie de la clarification du projet professionnel
(66,8 %), et la reprise d’une formation (43,7 %)
Pour ceux qui suivaient une formation (20,4 %), elle s’est interrompue pour près de la moitié d’entre eux pendant le confinement.
Ce taux d’interruption fait craindre une vague massive de décrochage de centaines de milliers de jeunes, qui pourraient à terme se retrouver sans diplôme ou qualification, et ainsi éprouver une double peine au moment d’entrer dans le monde du travail.
Cette enquête en ligne à l’initiative les missions locales a été réalisée, avec l’aide de France Stratégie et du Céreq (centre d’études et de recherche sur les qualifications), du 15 au 22 juin.
Les premières mesures du gouvernement
En parallèle, le gouvernement a déjà pris des mesures pour favoriser l’insertion des jeunes. Le 12 juin dernier, il a dévoilé un plan de relance pour l’apprentissage. Il comporte deux volets : une aide financière pour les entreprises recrutant des apprentis entre le 1er juillet 2020 et le 28 février 2021, ainsi qu’une prolongation du délai de signature du contrat d’apprentissage avec l’entreprise.
L’aide financière concerne, sans conditions, les entreprises de moins de 250 salariés. Et sous certains critères pour les entreprises de plus de 250 salariés. Il s’agit de 5.000 € par an octroyé pour un apprenti de moins de 18 ans, et de 8.000 € par an pour ceux de plus de 18 ans. Dans le cadre d’un contrat d’apprentissage aboutissant à un niveau bac +3 maximum. Ce coup de pouce doit prendre la place de l’aide unique à l’apprentissage, mais seulement pour la première année du contrat.
Quant à la prolongation du délai de signature, elle s’applique pour les jeunes débutant leur formation entre le 1er août et le 31 décembre 2020. Ils disposent, durant cette période, d’un délai de six mois pour trouver une entreprise d’accueil. Pendant ce temps, ils peuvent tout de même suivre leurs cours théoriques au CFA (Centre de formation des apprentis). Passé le mois de décembre, ce délai sera ramené à trois mois.